Parties extérieures

 
 
Le boulet
 

Le boulet est l'articulation qui joint le canon au paturon.
Elle est d'une grande importance puisqu'elle tient lieu de ressort amortisseur des réactions pendant les allures.

Le boulet se compose des extrémités articulaires du métacarpien principal et de la première phalange, et aussi des deux grands sésamoïdes, os jumeaux plaqués en arrière de l'articulation proprement dite, accolés et formant entre eux une gorge dans laquelle glisse le gros tendon.

 

Extérieurement il présente une petite production cornée appelée ergot recouverte d'une touffe de longs poils : le fanon.

 

Protections

Pour protéger les boulets, on utilise des cloches.

 

Beauté, défectuosité, tares :

Le boulet, comme toute jointure doit être volumineux mais sec, net et recouvert d'une peau mince et lisse qui laisse apercevoir les contours osseux et les cordes tendineuses.

 

Si l'angle au boulet est trop ouvert par le redressement de l'os du paturon, le cheval est droit sur ses boulets.

Si le boulet présente en plus une saillie osseuse en avant, le cheval est bouleté. C'est un signe de fatigue et d'usure.

Les boulets empâtés sont des boulets ronds.

S'ils sont entourés d'exostoses, on les dit cerclés.

Ils peuvent être le siège de plaies à la face antérieure comme les genoux, ou de nombreuses coupures, atteintes ou kystes provenant de ce que le cheval se croise plus ou moins fortement les membres en marchant. Cette tare indique un vice d'aplomb, une mauvaise ferrure ou un manque de condition physique. D'après sa gravité, on dit que le cheval se touche, s'atteint ou se coupe.

L'hygroma du boulet est analogue à celui du genou et se traite de même.

L'effort du boulet est l'entorse de cette articulation. Il provient d'un faux appui ou d'une glissade et se traduit par la chaleur et l'engorgement du boulet indiquant une souffrance aiguë. C'est un accident généralement grave, on le soigne comme un effort de tendon.

La tare la plus commune du boulet est la molette qui peut être articulaire ou tendineuse.
Tous les chevaux qui travaillent sérieusement, sur le terrain dur surtout, sont sujets aux molettes lorsqu'ils prennent de l'âge. On doit retarder la venue le plus possible en ménageant les jeunes chevaux. Leur apparition peut amener de la boiterie quand elle est subite, mais quand la molette s'établit peu à peu, elle fait rarement souffrir. Celle qui s'indure peut aussi faire boiter.
Le traitement préventif des molettes consiste à envelopper les membres de bandages secs ou flanelles de repos. Par des astringents (iode, eau blanche), on fait disparaître facilement des molettes en formation et parfois des molettes anciennes.